jeudi 26 mars 2020

Lâches donc, Charles !

Lorsque Georges Pompidou sort de son entrevue avec le Général de Gaulle, ce 11 mai 1968, à son retour du Moyen-Orient, c’est peut-être ce qu’il se dit intérieurement : lâches donc, Charles…


De Gaulle se comporte en effet de manière particulièrement inappropriée face à la vague déferlante qui s’est levée en ce printemps. La situation qui emporte la France est hors de contrôle, les étudiants de plus en plus déterminés. 

Et si nous regardions ce que vivait alors le Général à travers le prisme de l’astropsychologie ? Que nous dit le climat astrologique de l’époque ? Nous allons peut-être découvrir à travers ces quelques pistes, que le grand homme de la Seconde Guerre Mondiale est étrangement en résonance, même dans ses creux les plus profonds, avec l’histoire collective.

Charles de Gaulle est né à Lille, le 22 novembre1890, à 4h du matin. Il a donc le soleil en scorpion, l’ascendant en balance et la lune en bélier.

En astrologie contrairement à ce que l’on a pu dire, les planètes n’ont évidemment aucune influence matérielle sur ce qui se passe sur terre. Nous fonctionnons dans un système de symboles et de résonances.

En 1965 débute ce que l’on nomme un grand cycle de planètes lentes (et collectives), qui va bousculer en profondeur les sociétés du monde occidental. Ce cycle Uranus Pluton, implique une recherche de liberté ainsi qu’une transformation brutale (Uranus) et en profondeur  des structures (Pluton). Les forces Uranus et Pluton lorsqu’elles se rejoignent  (tous les 120 ans environ) forment un cocktail explosif qui accompagne les grandes crises et les mutations violentes. 

Les Trente Glorieuses, qui ont amené plein emploi, croissance et consumérisme après les drames de la guerre et les privations de l’après guerre, ne peuvent plus continuer. La puissance d’Uranus Pluton s’est levée.  Elle n’est pas prête de s’arrêter.

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Ill. Ouest-France
L’autre grande planète collective, Neptune est alors en scorpion. Neptune symbolise, dans sa version négative, le brouillage, la dissolution, les désillusions, la perte de contact avec la réalité, voire le chaos ou l’errance. Si nous sommes touchés par ces énergies, les situations nous échappent. Dans le signe du Scorpion, il est aussi symbole de remous intérieur, 

Or de Gaulle a le soleil en Scorpion, il est donc directement touché par ces énergies qui submergent, dissolvent, car en ce printemps 68, le passage de Neptune touche son soleil, soit son être profond, son énergie vitale. Cet impact peut également  donner envie de fuir, de renoncer.

Le transit d’Uranus Pluton en Vierge, quant à lui, forme une tension particulièrement forte avec la Vénus en Sagittaire du président. Cette Vénus dans le signe du centaure — celui des grandes visions, de l’ouverture des horizons, le Sagittaire qui emporte et voit toujours plus loin — est maintenant heurtée par la force de transformation et de crise de Pluton.

De Gaulle est aux prises avec un autre grand cycle (le cycle de lunaison progressée, en analogie avec le cycle lunaire de trente jours) qui dure environ trente ans et est en lien avec nos évolutions intérieures, qui peuvent aussi correspondre à des évènements extérieurs.

Le général est alors en fin de ce cycle qui a commencé… en mai 1940, dans le signe du Capricorne, symbole de l'autorité, de la structuration, et se terminera en octobre 1969.

Au tout début de ce cycle, de Gaulle réalise son appel du 18 juin. lorsque ce type de cycle commence (cette phase est en analogie avec la nouvelle lune) tout est souvent subjectif, incertain. Nous savons qu'il faut agir, mais la situation peut être confuse, floue. Si pour de Gaulle, l'objectif est clair, en revanche les conditions sont des plus opaques. Il est réfugié à Londres, quasiment seul, mais il sait. Il entre dans l'autorité et l'ambitieuse persévérance du Capricorne. Même s'il ne sait pas où il va, il y va. Il plante les germes des années à venir, totalement en phase avec ce qui est en cours. Et d'une certaine manière, il continuera de l'être.

Le cycle de lunaison progressée connaît une phase croissante pendant laquelle se développe l’action sur une durée de 14/15 ans, soit pour lui jusqu’en 1955. A cette date d’ailleurs, il se retire à Colombey-les-Deux-Eglises après la défaite de son parti.
Puis suit une phase décroissante jusqu’aux dernières années qui demandent de faire un bilan, d’en finir avec le passé, de lâcher tout ce qui n’a plus lieu d’être.

Il aura fallu la secousse éruptive du printemps 68 pour que de Gaulle, campé sur les certitudes du vieux militaire totalement inapte à saisir les revendications de la jeunesse et les mouvements de recomposition qui traverse la société et le monde du travail, accepte de tout lâcher. Georges Pompidou, heureusement, le pondère. Dans cette répression brutale demandée par le président et la violence qu’elle déchaine parmi les manifestants, le préfet de Paris, Maurice Grimaud évite aussi la catastrophe.

Mais l’homme du 18 juin s’enfonce maintenant jusqu’à la lie (et la chienlit). J’entends les réflexions, il lui fallait un astrologue ! En réalité, il en a un depuis des années. Maurice Vasset, militaire et résistant, est un passionné d’astrologie qui suit et conseille de Gaulle depuis la guerre (comme il l’a fait pour le général de Lattre de Tassigny). Mais de Gaulle est aussi très libre. Alors que Vasset (alias Regulus) lui déconseille d'organiser, l’année suivante, le référendum par lequel il pense moderniser le pays, il s’obstine avec le succès que l’on sait.

Sous l’influence de Neptune, il aurait pu aussi être visionnaire, inspiré (ce que permet Neptune dans sa version positive). Sa ténacité intense de Scorpion, sa martialité de grand chef de guerre (Jupiter dans son thème amplifie la puissance de Mars), sa liberté d’être et de penser (Uranus, l’énergie du non conformisme, y est très puissant) toutes qualités qui lui furent très utiles en d’autres temps, lui sont ici fatales.

La fin du cycle arrive. En avril 1969, après l’échec du référendum, de Gaulle quitte ses fonctions comme il l'avait promis. Avant de se retirer dans son domaine de la Boisserie,  il part quelques jours sur les landes d’Irlande. « J’ai trouvé ce que je cherchais, dira-t-il, être en face de moi-même ». Le transit de Neptune conduit aussi à cette exploration de nos terres intérieures. Finalement, dans cette période de mutations totales qui ne correspond plus à ses  visions et aspirations, de Gaulle, qui a sans doute voulu cette défaite, semble enfin en phase avec les climats qu'il traverse. L’année suivante, le 9 novembre 1970, le vieux chef meurt d’une rupture d’anévrisme *.


* Une précision s’impose, la fin d’un cycle ne se termine évidemment que rarement par la mort de la personne. Cette fin (symbolique) ponctue simplement une période, un projet, une phase de la vie. Mais le général de Gaulle, avec sa stature hors du commun, semble épouser de manière presque mythologique les mouvements astrologiques qu’ils soient collectifs ou personnels.   

Les tragédies vécues pas nos ancêtres au prisme de la neurogénétique.

Frida Kahlo. Mes grands-parents et moi. 

Jusqu'à présent, nous savions que les secrets pouvaient sauter plusieurs générations, que les traumatismes vécus dans l'histoire familiale se transmettaient également de manière psychique et/ou énergétique. Les travaux récents en neurogénétique montrent que cette transmission passe également par le biologique. 

Isabelle Mansuy, neurogénéticienne à l'université de Zürich,  travaille sur ces questions. Dans cette conférence, elle explique comment évolue ce domaine de recherche qui est révolutionnaire. Les milliards de cellules qui nous constituent contiennent notre bagage génétique bien évidemment transmissible. Ces cellules peuvent être influencées, affectées par des facteurs liés à l'environnement,  des traumatismes, des guerres par exemple. Et ces influences peuvent se transmettre à travers des générations. Ecoutez la conférence, c'est un peu complexe mais passionnant.

L'astrologie dans la presse (suite)

Le journal le Monde propose souvent d'excellents articles dans sa rubrique les Décodeurs (uniquement en ligne). Fouillés, instructifs, percutants. 
Durant l'été 2016, un de ses journalistes s'est intéressé à l'astrologie et là, malheureusement, ça se gâte. Dommage... 

Sous le titre : Astrologie estivale, horoscope et incohérence des signes, il nous explique ceci : " Votre signe dépend de la constellation qui se trouve derrière le Soleil au moment de votre naissance. Ce signe, chez les astrologues, définit la personnalité, les qualités et les défauts, peut prédire  l’avenir et suggérer comment agir face à l’être aimé, votre voisine, votre supérieur, etc." Bigre ! Il suffit pourtant de jeter un coup d'oeil à un thème pour voir qu'il s'y passe un certain nombre de choses et que le signe solaire, s'il est certes important, n'est qu'un élément parmi beaucoup d'autres. Quant à prédire l'avenir ? Les astrologues ont beau s'échiner à expliquer qu'ils ne font pas de prédictions, que cela est impossible et que ce n'est en rien le but de la vraie astrologie, les idées fausses ont la vie dure. 

Dans leur présentations, les Décodeurs se définissent ainsi : ils "vérifient déclarations, assertions et rumeurs en tous genres ; ils mettent l’information en forme et la remettent dans son contexte." 
Le journaliste ne serait pas allé voir au-delà des horoscopes des magazines ? Il met donc toute l'astrologie dans le même sac  et il imagine même un petit test : comparer son signe avec le signe chinois pour bien souligner l'ineptie de l'ensemble...


Trinity Saint David University

En Grande-Bretagne, pendant ce temps, l’Université commence (ou recommence) à s’intéresser à l'astrologie. Ainsi, dans le pays de Galles, celle de Trinity Saint-David propose un MA (Master of Art) intitulé «  Cultural astronomy and Astrology » qui permet d’étudier l’histoire et la théorie de l’astrologie et reçoit une soixantaine d’étudiants venus autant de Grèce et d'Hawaï que de Russie et d'Australie. Cette initiative fera l’objet d’un prochain article.



Le nouveau-né, voyageur cosmique

Je retrouve ce post que j'avais publié autrefois et que je souhaite partager ici. Cette information touche à la mutation du monde. Et aux bébés prématurés dont s’occupe un médecin de la maternité de Port-Royal. Un médecin visionnaire, au visage émacié, qui parle d’incarnation de « l’âme », de « corps astral », du vertige de tout ce que cela évoque…


Voilà donc la présentation de l’une des causeries consacré à la sensorialité des prématurés.

« La maternité de Port-Royal à Paris est l’une des plus célèbres de France - elle y joue un rôle clé dans l’enseignement de l’obstétrique et de la pédiatrie néonatale. Cette maternité dispose d’un service ultra-perfectionné pour les prématurés.



S’occuper de bébés souvent conçus depuis moins de trente semaines et pesant moins de mille grammes est une mission des plus délicates, qui exige un talent très spécial. On se trouve là à l’amont extrême de l’humain, face au processus mystérieux, vertigineux même, infiniment délicat, de l’incarnation. Or il s’agit souvent d’y intervenir à l’aide de technologies lourdes !

Créé en 1966 Par Alexandre Minkovski, le service néonatal de Port-Royal est aujourd’hui dirigé par l’ancien élève de ce dernier, le professeur Jean-Pierre Relier. La vision du monde de celui-ci, sa manière de travailler avec toute son équipe « en fonction des besoins de ce voyageur cosmique qu’est le nouveau-né », nous ont énormément intéressés. Ne s’inspire-t-il pas explicitement des Védas hindous ? Qu’il existe des hommes comme Jean-Pierre Relier au cœur même de la forteresse médicale nous donne à penser que le monde est réellement en train de se métamorphoser. »

Dire que ce médecin se nomme Relier … !

Un entretien complet se trouve sur le site du journal Clés.

Jean-Pierre Relier a publié L’aimer avant qu’il naisse et Hadrien, éd. Robert Laffont.

Lorsque la presse parle d'astrologie

Je suis toujours surprise lorsque je lis des articles sur l’astrologie dans la presse généraliste. Le principe du journalisme est de croiser ses informations et, si possible, d’approfondir un sujet. J’ai pratiqué ce métier et je dois dire qu’il n’est pas facile d’éviter les erreurs sur un sujet complexe… Ce qui est  le cas avec l’astrologie. 
En général les articles la mettent en pièces en s’attachant principalement aux charlatans, aux horoscopes et à une compréhension très approximative de ce qui est en jeu. Le numéro de Psychologie du mois de mai 2016, par exemple,  n’évite pas le travers en se demandant: « Que dit votre signe de votre identité ? » Question risquée, car votre signe pris isolément, d’abord ne dira pas grand-chose et, de plus, le problème n’est pas là. 



Comme d’autres, Isabelle Taubes, la journaliste,  se réfère surtout au pamphlet Ce que je sais de vous… disent-ils (éd. Stock) du psychanalyste Gérard Miller, qui ne connaît guère le sujet mais qui est drôle  et brillant. Ils considèrent que les gens finissent par s’identifier à leur signe (que tous connaissent), ce qui fait dire que l'on est Cancer, Taureau ou Lion, accompagné des significations approximatives relayées généralement.
Cette affirmation est certainement juste et les pages consacrées à l’astrologie dans la presse féminine, entre autres, ainsi que dans les ouvrages de vulgarisation construisent ces croyances. Mais cela, ce n’est pas vraiment de l’astrologie, c’est un amusement, une boutade ! Cet angle pris par l’article fausse malheureusement encore un peu plus la donne.

Isabelle Taubes a quand même voulu donner d’autres perspectives, mais elle n’avait droit qu’à deux pages et demi (la plupart des sujets sont d'ailleurs traités en une double page dans Psychologies...) Ce qui aboutit à un article un peu bancal qui, d’une part, critique l’astrologie en la réduisant à ce que sa vulgarisation produit, et, d'autre part, essaye d’en montrer l’aspect initiatique et thérapeutique. Un exercice hautement acrobatique ! La journaliste tente alors de résumer la grande astrologue Germaine Holley et sa vision jungienne (résumé qui ne la rend pas très compréhensible) et donne la parole à un autre grand astrologue, André Barbault (qui a rapproché la psychanalyse et l’astrologie) et à Nina Joffé, une coach qui utilise le thème astral comme support de développement personnel. Je crois que si je n'y connaissais rien, je serais un peu déboussolée...

Et puis Germaine Holley a mené ses recherches dans les années 50-60. André Barbault, une sommité certes, fait aussi partie des "anciens". Depuis nous avons Liz Greene, Stephen Arroyo, Lynn Bell (pour l'astropsychologie), Jean-François Berry (et son travail sur les résonances entre maladie et astrologie), Luc Bigé (pour ses recherches subtiles sur le symbolisme), Fanchon Pradalier-Roy (également éditrice des meilleurs astrologues), Valéry Darmandy, et beaucoup d'autres excellents astrologues-chercheurs... De quoi réaliser des dossiers en profondeur.